La température, oui la température, en soi ce n’est pas un risque. Ce qui est un risque ce sont les événements déclenchés par cette température. Dans les derniers jours, les prévisions météo annonçaient des précipitations importantes accompagnées de vents soutenus accompagnés de bourrasque. C’était une certitude, pas un événement imprévu et soudain. La gestion des risques consiste à identifier les événements futurs et leurs impacts.
Ayant en main les prévisions météorologiques on pouvait établir des scénarios problématiques. Une accumulation importante de neige en une courte période accompagnée de vent violent causant de la poudrerie ont pour effet d’augmenter les menaces d’accidents et de carambolage.
Une saine gestion des risques commande d’identifier, dans un plan mitigation et de mesures d’urgence, les différents scénarios possibles. Les autorités responsables doivent par la suite prévoir les ressources matérielles et humaines de même que les modes opératoires visant à en atténuer les impacts et à réduire au minimum le temps que dure la crise. Donc, établir des plans de mitigation des risques et des plans de gestion de crise potentiellement.
À la lumière des informations dont je dispose, une autoroute en centre urbain (A13 à proximité de l’aéroport de Montréal) a été le théâtre d’un événement prévisible, ou tout près de 300 véhicules ont été bloqués de 20 h à 8 h le lendemain. Donc pendant environ 12 heures, les personnes ont dû patienter au froid dans leurs véhicules et ce, sans aucune communication avec les autorités responsables concernées.
En résumé, un événement pour lequel, si un plan de mitigation avait été préparé, il n’a de toute évidence pas été mis en action.
Les pertes, qui n’ont, par chance fait aucune victime, sont évidemment multiples, et partagées principalement entre les propriétaires des véhicules impliqués. En sus des pertes matérielles, il ne faut pas sous-estimer la perte de confiance envers les autorités responsables, lesquels devront en urgence mobiliser d’importantes ressources (humaines et financières) pour procéder au poste-mortem de l’événement et à l’élaboration de plan de mitigation.
C’est une perte pour la société en générale qui aurait pu être grandement diminuée avec un plan d’intervention/communication, initié par une saine gestion de risque. Nul doute que les actions se seraient mises en place rapidement.
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