Dans un précédent « post », j’ai commencé avec cette affirmation.
« C’est connu lors des appels d’offres on doit toujours accorder le contrat au plus bas soumissionnaire. C’est ce qui explique la pauvre qualité des travaux.
En fait, la pauvre qualité des travaux est plutôt explicable par deux facteurs contrôlés par l’organisation qui fait l’appel d’offres et non pas le soumissionnaire gagnant. »
J’en étais au volet légal. Dans les documents d’appel d’offres, il est important non seulement de mentionner quelles sont les lois applicables, entre autres, celles de votre pays ou de votre région. Dans certains cas, on utilise les lois d’un pays tiers. Il est souhaitable de bien préciser l’ensemble des processus entourant les cas de mauvaise entente. Désirez-vous utiliser un mode d’arbitrage, alors qui choisira l’arbitre ? Et quand ? L’arbitrage sera final ou il y aura la possibilité de contester en cour et dans quelle cour ? Locale ou internationale.
Souhaitez-vous avoir une forme de sécurité quant à la bonne réalisation complète du mandat ? Si oui, sous quelles formes : des assurances, une caution, etc.
Les membres clefs de l’équipe de réalisation, vous pouvez exiger dans la proposition de présenter les CV de ces personnes. Une pénalité peut aussi être associée à leurs non-disponibilités.
Évidemment, le gagnant de l’appel d’offres sera rémunéré. Bien des méthodes existent, je n’en ferai pas le tour ici. Comment seront établis les paiements ? Là encore, il n’y a pas qu’une seule approche. Est-ce qu’un montant suffisant est gardé jusqu’à ce que le contrat soit complété à la satisfaction de votre entreprise ? Ce montant sera remis à la livraison finale ou après une mise en service.
Par la suite, le produit de l’appel d’offres aura-t-il une garantie de durabilité ou de performance ? Un exemple simple et fréquent, pensez à la durée de vie raisonnable des routes ou des marquages sur les routes. Est-ce normal de devoir les réparer ou les refaire avant leur premier anniversaire ? Vous devez le spécifier, vos soumissionnaires en seront redevables, il vous serait même possible de retenir un dernier montant jusqu’à cette période.
Avant de terminer ce survol des appels d’offres. Deux outils souvent sous-utilisés soient : les bonus et les pénalités. Chacun est un outil puissant pour respecter les dates de mise en service.
Quelques exemples très publics existent. Pour le bonus, je pense à la reconstruction d’une autoroute en Californie, l’entrepreneur avait obtenu des millions $ pour avoir livré plus d’une semaine d’avance. Vous avez peut-être des cas à partager.